
JO URBEX
EXPLORATION - PARANORMAL - CABINET DE CURIOSITÉ

Le soir du 24 décembre 1972, Jacques et Pierrette Méchinaud, accompagnés de leurs deux enfants, quittent un réveillon chez des amis à Cognac.
Mais ils ne rentreront jamais chez eux !


Les enquêteurs vont découvrir une scène troublante dans leur maison : sous le sapin, les cadeaux de Noël sont encore emballés, et le repas est prêt à être servi…

Rien ne laisse penser à un départ précipité.
Et pourtant, plus aucune trace de la famille, ni de leur voiture, une Simca 1100 rouge grenat.

Dès lors, toutes les pistes sont explorées. Les rivières, les lacs et les plans d’eau alentour sont sondés. Mais les recherches ne donnent rien. Pas la moindre trace du véhicule ou des Méchinaud.
Une hypothèse troublante : et si la voiture avait été cachée ailleurs ?
À seulement 15 kilomètres du domicile de la famille, les carrières souterraines de Saint-Même-les-Carrières s’étendent sur des kilomètres. Un véritable labyrinthe de galeries, certaines encore accessibles en voiture à l’époque.

L’endroit aurait pu être une cache idéale, mais à ce jour, aucune fouille approfondie n’y a jamais été menée…
les carrières souterraines de Saint-Même-les-Carrières ont longtemps été exploitées pour l’extraction de pierre calcaire.
Dans les années 1960, l’exploitation commence à ralentir et une grande partie des galeries est abandonnée.
Bien que le site ne soit pas encore totalement fermé, en 1972, au moment de la disparition de la famille, certaines sections de la carrière ne sont déjà plus en activité, mais elles restent accessibles !
Il était donc possible d’y circuler encore en voiture, ce qui alimente l’hypothèse que le véhicule pourrait être là...

Plus de 50 ans après la disparition des Méchinaud, me voilà devant ces carrières.
Aujourd’hui, un grillage protège l’entrée principale, mais il suffit de s’éloigner un peu pour découvrir d’autres accès dissimulés par de simples branches d’arbres.

Dès les premiers pas à l’intérieur, on réalise que tout est resté en place depuis l’époque de l’exploitation.
Les rails servant au transport des blocs de pierre, des outils rouillés, des chariots oubliés…
Comme si les ouvriers avaient quitté les lieux du jour au lendemain.


La carrière s’étend sur 50 hectares, soit l’équivalent d’environ 70 terrains de football !
Une immensité difficile à imaginer quand on se tient à l’entrée.

Elle s’organise sur trois niveaux distincts. Les niveaux supérieurs sont encore accessibles, mais les niveaux inférieurs sont aujourd’hui complètement inondés. L’eau qui s’y est infiltrée provient directement de la nappe phréatique, passant à travers la roche calcaire poreuse, un phénomène naturel qui agit comme un filtre et donne à l’eau une clarté impressionnante.


Pour se déplacer dans ce dédale souterrain avec tout notre matériel, on a opté pour un chariot.
Transporter tout à la main aurait été bien trop compliqué.


Avec nous, trois sous-marins de la marque QYSEA, dont un équipé d’un bras robotisé, capable de saisir et ramasser des objets jusqu’à 200 mètres de profondeur.
On sait que des recherches ont été menées ici, mais tout n’a pas pu être vérifié. Les galeries sont bien trop vastes et certaines zones sont devenues inaccessibles avec le temps.


Notre objectif aujourd’hui : descendre au niveau inférieur et explorer les endroits les plus difficiles d’accès. Des zones où aucun plongeur ne peut aller, où seul un sous-marin peut se faufiler.



Envoyer un drone sous l’eau, ça paraît simple… mais en réalité, il y a tout un protocole à suivre pour éviter de le perdre.
À 11 mètres de profondeur, au niveau inférieur, on retrouve encore des chariots et d'autres objets…
Impossible de dire depuis combien de temps c’est là.


Malheureusement, on ne trouvera rien d’autre là-dessous. Bloqués par la longueur du câble, on a dû changer plusieurs fois de puits pour optimiser nos chances…
Et après 12 heures d’exploration, les batteries ont fini par nous lâcher. Il nous faudrait des semaines, voire des mois, pour tout fouiller.




Dans plusieurs galeries, on retrouve de nombreuses voitures abandonnées.
Elles semblent dater de l’époque où la carrière était encore en activité.
Comme ce vieux camion Chevrolet, probablement utilisé pour transporter du matériel ou des outils.


Mais autre chose attire notre attention…
Des tonnes et des tonnes de déchets forment une véritable cascade souterraine.
En réalité, ils ont été déversés depuis un puits qui servait autrefois à extraire la pierre.




D’après les plans du site, ce puits débouche directement dans le village. Autrement dit, ces déchets ont été jetés d’en haut…
Avant de s’accumuler tout au fond des galeries


Vue du ciel, ça donne ça ! Et c'est dingue, parce qu'il y en a des dizaines éparpillés dans tout le village. Partout !
Même dans les jardins de certains habitants…
Ce qu’on ne réalise pas forcément, c’est que sous leurs pieds, c’est un véritable gruyère. Un immense réseau de galeries qui fragilise tout le sol de la région



En 1972, ces puits n'étaient pas protégés comme aujourd’hui. N’importe qui pouvait y accéder librement.
La voiture de la famille Méchinaud aurait très bien pu, par accident… ou autre, tomber dans l’un de ces puits.
Personne ne l’aurait remarqué, et avec le temps, elle aurait été recouverte de tonnes de déchets.


Aujourd’hui, même avec le meilleur des sonars, il serait impossible de savoir ce qui se cache réellement là-dessous…

Et ce qui est fou aussi, c’est que personne n’en parle.
Ces tonnes de déchets enfouis sous terre sont là depuis des décennies, cachées aux yeux du grand public. Une véritable honte écologique… Et pourtant, aucune enquête, aucun reportage n’a jamais vraiment mis ça en lumière. Pourquoi ? Par oubli ? Par négligence ? Ou parce qu’il vaut mieux que personne ne le sache ?


J’ai trouvé une date sur un sachet d’apéritif : juillet 1985. Et ça, c’était tout en haut de la pile…
Imaginez ce qu’on pourrait découvrir tout en bas puisque ces puits descendent vers les niveaux inférieurs…

C'est certain, ces galeries nous réservent encore bien des mystères…
Si vous voulez voir toute l'exploration en immersion, la vidéo complète est dispo sur ma chaîne YouTube.
Et qui sait… peut-être qu’un jour, on reviendra explorer encore plus en profondeur
